lundi 17 septembre 2012

Prandelli Plus rien dans le réservoir

L'Italie a fini en pleurs. Et sur les rotules. Battue par l'Espagne au terme d'un match qui a rapidement tourné à l'avantage des Ibères et sur un score d'une cruauté unique en finale (4-0), la Squadra Azzurra n'est pas allée au bout de son rêve et, douze ans après le cauchemar de Rotterdam, a une nouvelle fois laissé filer la Coupe Henri-Delaunay vers d'autres territoires. Cesare Prandelli, architecte du renouveau italien, n'a pas eu du mal à reconnaître la supériorité espagnole, flagrante. Le sélectionneur a émis un seul regret. Mais de taille : On n'avait plus rien dans le réservoir, a-t-il expliqué en conférence de presse, quelques minutes avant de sortir sous des applaudissements nourris.

Un peu moins de vingt-quatre heures après la victoire aux tirs au but des Espagnols sur les Portugais, les Italiens avaient battu l'Allemagne en demi-finale, jeudi. La Squadra Azzurra est ensuite rentrée dans la nuit à Cracovie et, selon Prandelli, n'a pas digéré ce voyage qui en a précédé un autre vers Kiev. On est revenu dans la nuit de jeudi à vendredi et c'était notre troisième match en une semaine. Il nous aurait fallu plus de jours pour récupérer. Quand on a été réduits à dix, c'est devenu impossible. Mais on est tombé face une équipe exceptionnelle.

On mérite un 8 sur 10

Cette équipe exceptionnelle, l'Italie lui avait largement tenu tête lors du premier match du Championnat d'Europe (1-1). C'était à Gdansk dans un autre contexte, avec une autre stratégie et, surtout, avec une fraîcheur différente. On avait été excellents lors du match de groupe, mais on était à 100%, a-t-il martelé sans aigreur, avant d'avouer qu'il avait vite compris que cette finale serait difficile : On a rapidement réalisé qu'on n'y était pas. Quand on attaquait, que l'on perdait le ballon, on ne pouvait pas revenir et couvrir. Ce n'est pas manquer de respect à l'Espagne que de dire cela.

Riccardo Montolivo a symbolisé la fatigue générale italienne. Le milieu de terrain n'a pu passer l'heure de jeu, complètement exténué et remplacé par Thiago Motta, qui n'est pas resté plus de six minutes sur le pré. Ce final raté dans les grandes largeurs ne doit cependant pas noircir le tableau outre-mesure. On mérite un 8 sur 10. On a commencé cette compétition avec quelques problèmes et dans un groupe où se trouvait l'Espagne. On a joué des matches extraordinaires. Cette équipe a fait preuve d'un grand esprit collectif. Elle a montré qu'on pouvait perdre avec dignité. Je suis vraiment fier de mon équipe. Toute l'Italie peut l'être. 

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